À l’occasion du 10ème Congrès de l’Organisation de la Femme Arabe, le Royaume a réaffirmé son engagement contre les violences numériques, plaidant pour une action collective à l’échelle régionale.
Le sujet a été au cœur de la rencontre, ouverte le 5 mai 2025 au Caire et marquée par la mobilisation de plusieurs pays du monde arabe, dont le Maroc, représenté par la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahia.
Prenant la parole en séance plénière, la ministre a tiré la sonnette d’alarme sur la recrudescence de ce fléau. Si les coups laissent des traces visibles, les attaques en ligne (harcèlement, chantage, usurpation d’identité, exploitation de données) peuvent être tout aussi destructrices, notamment pour les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans. Souvent perpétrées par des proches elles plongent les victimes dans une détresse profonde, parfois en silence, faute de preuves ou de recours adaptés.
Face à cette réalité, le Maroc ne reste pas les bras croisés. Outre un arsenal juridique en constante évolution, le pays mise sur la sensibilisation, la prévention et l’accompagnement. Campagnes nationales, plateformes d’écoute et de signalement sécurisées, formations à l’usage du numérique (…), autant d’initiatives qui visent à armer les femmes contre ces formes d’agression.
Mais l’ampleur du phénomène dépasse les frontières. C’est pourquoi la ministre a plaidé pour une synergie entre les États arabes. Mutualiser les expériences, harmoniser les politiques, bâtir un front uni : telles sont les pistes esquissées pour bâtir un espace numérique plus sûr pour toutes.
À l’issue de son intervention, Naïma Ben Yahia a réaffirmé la volonté du Maroc de faire de la sécurité numérique un droit fondamental pour les femmes. Car si des avancées ont été obtenues, l’essentiel reste à construire. Et c’est ensemble, que ce combat pourra être remporté.