CONCEPT

Par webagile

CONCEPT

16 et 17 mai 2025 – Hôelt Sofitel – Rabat

Les «Assises du Féminisme» se veulent une plateforme annuelle dédiée à la réflexion, au débat et à l’échange autour de la condition féminine au Maroc. Initié par l’Association pour la Promotion de la Culture de l’Égalité (APCE), cet événement souhaite rassembler une mosaïque d’acteurs du féminisme marocain contemporain toutes générations confondues, incluant des associations progressistes, des personnalités influentes, des spécialistes et des praticiens issus de divers horizons disciplinaires et professionnels. Des juristes, des médecins, des islamologues, des historiens, des anthropologues, des économistes, des gestionnaires, des écrivains, des artistes, ainsi que des analystes et experts, se réunissent pour explorer et débattre des dynamiques et des perspectives de la nécessaire égalité Hommes-femmes au Maroc. Le féminisme, dans son essence, aspire à l’instauration d’une égalité exhaustive entre femmes et hommes sur les plans juridique, politique, économique, culturel et social, englobant ainsi tous les aspects de la vie publique et privée. L’engagement féministe se donne pour mission de bâtir une société où l’équité prévaut, garantissant ainsi à tous les individus, indépendamment de leur genre, des droits égaux et une protection contre toute forme de discrimination ou d’injustice fondée sur le genre.

NOTE DE CADRAGE

Rétrospective de la 1ère Édition

La première édition des Assises du Féminisme a marqué un rendez-vous important dans le plaidoyer pour les droits des femmes au Maroc. Centrée sur la nécessité de réformer le Code de la famille, cette édition a mis en exergue les limitations imposées par le cadre légal actuel sur l’autonomie et la capacité des femmes à participer pleinement et équitablement à la vie économique, sociale et familiale. Un appel à un changement de paradigme a été lancé, soulignant l’urgence de repenser le Code pour mieux refléter les principes d’égalité et de justice. Une synthèse des recommandations a été remise aux membres de la commission consultative pour la révision du code la famille et a fait l’objet d’une large campagne de communication.

Contexte et Enjeux de la 2ème Édition

La thématique de la 2ème édition, «Les Inégalités Économiques et leur Impact sur le Statut et la Condition des Femmes au Maroc», s’inscrit dans la continuité de cet appel au changement.

Elle vise à approfondir la compréhension des obstacles économiques spécifiques auxquels les femmes marocaines sont confrontées, leurs impacts sur les différentes catégories de femmes dans le rural et dans l’urbain, et à élaborer des stratégies visant à renforcer leur autonomie économique.

Le choix de ce thème est d’autant plus pertinent Le Maroc occupe ,selon le Global Gender Gap Report 2024 du Forum économique mondial, la 137e place sur 146 pays, reculant d’un point par rapport à 2023 avec un score global de 0,628.

Emploi des femmes : Au cours des dix dernières années, la participation des femmes au marché du travail au Maroc a stagné à des niveaux très faibles. En 2013, le taux d’activité des femmes était de 25,3%.
Ce chiffre a continué à baisser régulièrement, pour atteindre 19,9 % en 2023, tandis que le taux d’activité des hommes est resté élevé à 70,4 %.

Cette situation reflète des disparités importantes entre les sexes, exacerbées par le niveau d’éducation. Le taux d’activité des femmes sans diplôme est particulièrement bas à 17,7 % en 2023, mais il s’élève à 43,2 % chez celles ayant un diplôme de l’enseignement supérieur.
Cependant, cette éducation accrue ne se traduit pas nécessairement par une meilleure inclusion économique, car les femmes diplômées sont encore fortement touchées par le chômage.

En effet, le taux de chômage féminin reste élevé à 13,5 % en 2023, contre 7,8 % pour les hommes. En milieu urbain, la situation est encore plus critique, avec 21,8 % de femmes au chômage, contre 10,3 % chez les hommes.
Parmi les femmes en chômage, 88 % sont diplômées, et une majorité d’entre elles (environ 75,9 %) est au chômage depuis plus d’un an, illustrant la difficulté d’accéder à des emplois stables même avec un niveau d’éducation élevé.

Malgré les efforts dans l’éducation et certaines initiatives, l’inclusion économique des femmes demeure limitée, avec peu d’améliorations significatives dans les conditions de travail ou les opportunités d’emploi.

Travail non rémunéré : le travail domestique représentait en 2012 plus de 23 milliards d’heures dont 92% effectuées par les femmes et 79%, du cumul du temps consacré par les femmes aux activités professionnelles et domestiques.
L’homme consacre 4 fois plus de temps au travail professionnel et 7 fois moins de temps au travail domestique que la femme. Selon le HCP, en 2024, la probabilité pour les femmes mariées d’être inactives atteint 81,9% (3,1% chez les hommes mariés) .
L’activité professionnelle de la femme ne la libère pas des tâches domestiques.

L’accès à la propriété foncière, aux autres avoirs, etc. ; Selon les indicateurs des Objectifs de Développement Durable (ODD), le Maroc fait partie des pays où l’égalité des droits fonciers pour les femmes est encore limitée.
Seulement environ 30 % des personnes ayant des droits garantis de propriété foncière sont des femmes.
Cela s’explique par les défis culturels et sociaux, notamment dans les zones rurales où les traditions patriarcales persistent, ce qui restreint l’accès des femmes à la terre, en particulier par l’héritage.

Les femmes continuent de rencontrer des obstacles tels que la perception sociale négative concernant la propriété foncière féminine, ce qui est accentué par le manque de connaissance des droits et un accès limité aux services juridiques et administratifs pour sécuriser leurs terres.

Par ailleurs, les lois sur les successions favorisent encore souvent les hommes, limitant ainsi l’héritage foncier des femmes, même si des réformes ont été introduites pour pallier cette inégalité.

Ces chiffres témoignent d’une situation préoccupante, marquée par une régression du taux d’activité, une précarité économique et un taux de chômage en hausse.

Les conflits entre obligations professionnelles et responsabilités familiales affectent principalement les femmes, entravant leur carrière. L’entrepreneuriat féminin est également limité, principalement en raison de difficultés d’accès au financement et à la propriété foncière, et se retrouve souvent confiné à l’auto-emploi.

Les inégalités économiques et sociales auxquelles les femmes sont confrontées constituent un obstacle majeur à leur émancipation et au développement global.

L’égalité de genre dans le domaine économique est reconnue non seulement comme un droit humain fondamental mais également comme un levier essentiel pour la croissance économique.

L’implication équitable des femmes dans les sphères de décision et de responsabilité ainsi que dans la gestion budgétaire au sein des foyers a des répercussions positives sur l’économie à différents niveaux et contribue au bien-être familial, notamment celui des enfants.

Malgré les progrès très importants en matière d’éducation et certaines évolutions législatives du Code de la famille, les rôles traditionnels assignées aux hommes et aux femmes et les stéréotypes de genre qui y sont attachés continuent de peser lourdement sur l’accès des femmes aux différentes opportunités économiques, surtout celles mariées et ayant des responsabilités familiales, en termes d’accès à l’emploi rémunéré dans le secteur formel et à l’entrepreneuriat

La 2ème édition des Assises se concentrera sur l’identification et l’analyse des multiples barrières à l’autonomie économique des femmes :

  • Barrières Socio-culturelles : Les stéréotypes de genre et la répartition traditionnelle des rôles familiaux continuent de limiter les opportunités économiques des femmes, les confinant souvent à des rôles domestiques non rémunérés.
  • Barrières Économiques : Les femmes font face à une ségrégation professionnelle et sont souvent cantonnées dans des secteurs précaires avec peu de perspectives de carrière ou de rémunération équitable.
  • Barrières Institutionnelles et Législatives : Les politiques d’emploi actuelles ne parviennent pas à garantir une égalité des chances, et le manque de protection sociale pour les travailleuses informelles reste un défi majeur.

Les objectifs de la 2ème édition des Assises du Féminisme visent à :

  • Mettre en lumière les défis : Fournir une plateforme pour discuter des défis économiques spécifiques auxquels les femmes sont confrontées, en s’appuyant sur des recherches, des témoignages, et des analyses approfondies.
  • Identifier des mesures pour encourager et soutenir l’entreprenariat féminin comme moyen d’émancipation économique, en mettant l’accent sur l’accès aux ressources, à la formation et au financement.
  • Formuler des recommandations : Élaborer des recommandations concrètes pour les décideurs politiques afin d’améliorer l’accès des femmes au marché du travail, d’assurer l’égalité salariale, et de promouvoir des politiques d’emploi inclusives.
  • Engager le changement social : Initier un dialogue sur les normes sociales et culturelles qui entravent l’autonomie économique des femmes et explorer des voies pour un changement progressif vers une société plus égalitaire.

1ere Édition des Assises du Déminisme. 16 Décembre 2023.

ASSISES DU FEMINISME 2023
RAPPORT

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Direction artistique : Domizia Trenta
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Directrice de la publication : Aïcha Zaïmi Sakhri

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Aïcha Zaïmi Sakhri

Dossier de presse numero 26/2023

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